Numéro de dépôt SACD : 000373311
Ce projet de long-métrage musical a été initié pour candidater aux aides CNC sur les films de genre et dévolues cette année aux comédies musicales. Une production est recherchée afin de pouvoir déposer le dossier avant le 9 septembre 2019. L’ensemble du dossier (résumé, synopsis…) disponible sur demande gwendalaudrain@gmail.com
Log line : Johan, la quarantaine, ouvrier-artisan, se prend subitement de passion pour la danse classique. Face à un entourage peu sensible à cet art, il assume mal ce rêve impossible de fouler un jour la scène de l’Opéra de Paris malgré le soutien de sa voisine.
Note d’intention :
Il existe des rêves accessibles à force de travail et d’autres qui s’apparentent à une quête vouée à l’échec quelques soient les sacrifices consentis. Mon travail artistique a souvent été influencé par cette thématique de l’effort vain et par la beauté de l’abnégation inutile. Nombre
de mes héros, possèdent en eux cette part de Don Quichotte, nobles dans leur ambition et généreux dans l’effort mais dépassés par une réalité n’ayant que faire de leurs idéaux. L’histoire de cet homme qui, à 40 ans, se prend d’amour pour la danse classique et rêve de fouler un jour la scène de l’Opéra de Paris est une illustration de ces héros du quotidien soumis aux chimères de leur passion.
Il est à noter que je suis particulièrement sensible à cette situation du fait que celle-ci me soit personnelle. Je connais précisément ce qu’il faut endurer pour suivre un cours de danse classique lorsque l’on est un adulte débutant et la motivation nécessaire pour poursuivre ses efforts tout en sachant que jamais nous ne pourrons atteindre le niveau fantasmé. Et voir autour de soi d’autres danseurs plus jeunes, plus talentueux, plus “capables” peut devenir très cruel, et donc par conséquent très émouvant pour un regard extérieur. C’est cette émotion que l’histoire Le vieux rat doit permettre de ressentir.
Afin d’apporter un peu de piquant à la vie de Johan, notre héros, j’ai souhaité ajouter un élément crucial à cette situation : et si un jour cet impossible rêve de danser sur la scène de l’Opéra de Paris s’avérait finalement accessible ?
Afin de conserver cette dualité entre un quotidien très réel et une passion fantasmée, le format comédie musicale m’a semblé particulièrement pertinent. Dans une comédie musicale, généralement lorsqu’un héros se retrouve débordé d’émotion et n’a plus les mots pour l’exprimer, alors le chant prend le pas pour l’aider à extérioriser cette passion intérieure. Cependant, dans Le vieux rat, j’ai souhaité autant que possible trouver une justification aux chansons en fonction de la réalité du quotidien. Le résultat doit permettre de produire une oeuvre dans laquelle les frontières entre rêve et réalité sont flous, car c’est souvent l’effet que provoque la passion.
Enfin, dans une époque où l’épanouissement personnel est de plus en plus au coeur des préoccupations, Le vieux rat est une oeuvre qui me permet d’apporter des questionnements sur l’identité de soi et le regard des autres. Je crois que toute oeuvre artistique, dans une certaine mesure, est une affirmation de soi et toute affirmation de soi crée par essence un rapport plus ou moins conflictuel à l’autre. En tant que passionné de nombreuses activités artistiques (jeu, chant, danse…), qui forment d’ailleurs le cadre de ce scénario, aborder ces thématiques m’est presque nécessaire.